Mission

Le Centre International d’Etudes du Développement est une organisation qui croit que la pauvreté n’est pas une fatalité. L’intelligence et la volonté de l’homme sont deux leviers capables de renverser les déterminismes les plus tenaces.

Si un individu ou un peuple est mal lotis au début de son existence, c’est son attitude face à cette réalité qui sera déterminante dans son avenir. En effet, lorsqu’on accepte de s’accommoder d’une situation défavorable en soutenant qu’on y peut rien ou encore en cherchant continuellement des éléments extérieurs que l’on responsables de son sort, on adopte à ce moment-là un comportement qui peut donner raison aux tenants de la doctrine du fatalisme. On n’a jamais changé le cours des choses avec des pensées négatives ou avec la résignation.

Beaucoup de pays dans le monde dont Haïti se complaisent dans l’idée qu’ils sont opprimés par les autres qui leur veulent du mal. Si cette assertion comporte un certain degré de vérité, elle ne peut pas, à elle seule, expliquer le sort des pays dits sous-développés. Prenons le cas d’Haïti justement, ce pays a été colonisé pendant plus de trois siècles par diverses puissances: espagnoles, anglaises, françaises. Or cela n’a pas empêché qu’à un certain moment de l’histoire le peuple indigène se soit soulevé contre l’esclavage et vainquît de la plus belle des manières la puissante armée napoléonienne du début du 19ème siècle.

Ce qu’il faut aujourd’hui, pensons-nous, c’est une révolution de la mentalité. Cela ne sera possible que par l’éducation, non celle qui est imposée dans les manuels scolaires importés, mais une éducation qui doit être pensée par les nationaux eux-mêmes. Pour ce faire, il convient, dans un premier temps, d’imaginer l’Etat dans lequel on aimerait vivre. Puis dans un second temps, on identifiera les obstacles qui peuvent empêcher d’atteindre cet objectif. L’éducation est le premier pilier qui doit permettre aux habitants des pays pauvres de prendre la direction du développement en se rendant maîtres de leur destin.

Les jeunes de ces pays pauvres, pour la plupart, ne croient plus en l’avenir de leurs pays. Ce qu’ils cherchent avant tout c’est une opportunité pour s’échapper aux déterminismes naturels en quittant leur patrie pour aller s’établir dans un pays favorisé. Cette attitude peut être compréhensible. Car, lorsqu’on constate que plusieurs générations successives ne sont pas parvenues à améliorer une situation de misère, il peut paraître légitimement de conclure que cela ne sert à rien de lutter ou d’espérer.

Les tentatives d’explications de  » l’ échec » des pays pauvres sont diverses et variées. Les unes plus irrationnelles que les autres:

Pour ceux qui croient dans le surnaturel, les habitants de ces pays sont victimes du sort de certaines divinités. Ils sont maudits dit-on. D’autres n’hésitent pas à évoquer la théorie du complot. Ils soutiennent que des puissances étrangères se seraient liguées contre les pays les moins avancés pour les empêcher, par tous les moyens, de sortir de la situation du sous-développement. D’autres encore accusent l’incapacité naturelle des dirigeants à engager leur pays sur la voie du développement, tandis que pour certains enfin, la cause première serait le manque de richesses naturelles.

Or, lorsqu’on fait face à un problème, s’il est légitime d’émettre toutes sortes d’hypothèses, le plus important c’est d’y trouver une solution.

Le Centre est une structure qui entend promouvoir les actions, initiatives et propositions visant à mettre en valeur les pays qualifiés de pauvres par les organisations et institutions internationales.

Notre stratégie est de mettre en lumière les richesses naturelles, intellectuelles, culturelles, sociales… afin de parvenir à changer la perception que l’on a de ces pays jugés uniquement sur leur Produit intérieur bruit(PIB).

Les habitants de ces territoires sont pleins de compétences et d’expériences; ils ont réalisé de grandes choses qui ont marqué l’humanité. Cependant, ils se sont tellement laissés enveloppés dans un discours négatif, qu’ils se doutent de leurs propres valeurs. Cela a entraîné l’acceptation implicite d’un néocolonialisme intellectuel qui les rend dépendants et assistés au lieu d’être acteurs de leur propre avenir.

Les commentaires sont fermés.